Bref ... je ne sais pas dire NON : Vous vous reconnaissez ? Bon alors comment s'AFFIRMER !!!
Il y eut une période où étant bébé, après les mots: " maman, papa", on a utilisé un mot magique : " NON"
C'était un mot avec lequel on recevait de l'attention, soit parce que maman insistait plusieurs fois, soit parce qu'elle se fachait, mais finalement quand on disait ce mot "NON", il y avait toujours une REACTION et cela nous donnait l'impression d'exister, c'était un moyen de s'AFFIRMER dans la vie, en disant NON on disait OUI j'ai MON MOT à dire ... puis au fil du temps, on s'aperçoit que finalement , il y a des fois où on aurait dû dire OUI , que ce mot nous attire plus de colère que d'amour et on finit par le ranger pour en découvrir d'autres . C'est une période où l'on teste .... où l'on débute son expérimentation de la vie .... et de nos rapports avec l'autre.
Or voilà maintenant nous sommes grands mais nous avons toujours autant besoin d'amour, alors quand on ne sait pas encore le trouver en Soi, on le cherche toujours ailleurs et ce petit mot NON, on a fini par ne plus oser le dire de PEUR de blesser l'autre, de ne plus avoir son amour ou son amitié .... Alors il va falloir réapprendre à dire OUI à SOI, à s'affirmer, à s'autoriser à ETRE SOI et le dire pour partager avec l'autre ce que l'on est, ce que l'on aime faire mais également ce que l'on ne veut pas .... sans avoir à se justifier, juste ETRE SOI vraiment !!
J'ai choisi cet article car je suis tombée sur cette petite vidéo :
Vous reconnaissez vous ? un ami ? Alors explications ... :
"La peur de ne pas être aimé nous empêche de dire non"
Politesse, timidité, éducation... Psychologue clinicienne et auteur de "Savoir dire non", Marie Haddou décrypte les causes de notre difficulté à dire non. |
Pourquoi est-il si difficile de dire non ?
Marie Haddou La société ainsi que l'éducation des parents ne favorisent pas l'usage du non. L'école ne développe pas l'esprit critique : l'on apprend aux enfants à être conformes, à dire oui. La crainte de blesser son interlocuteur nous empêche également de dire non, car on ne veut pas le mettre en colère et passer ainsi pour un individu agressif, être critiquée et donc rejeté par les autres. C'est la peur de ne pas être aimé qui nous paralyse. Enfin, il y a derrière le fait de toujours dire oui un sentiment de toute puissance : on a l'impression de pouvoir régler les problèmes de tout le monde à tout moment, et cette idée renvoie une bonne image de soi-même.
D'où vient cette incapacité à s'affirmer ?
Elle nous vient de la petite enfance. Vers 2 ou 3 ans, l'enfant commence à explorer le monde, il découvre qu'il est un sujet différent des autres. C'est le moment où il cherche à exprimer sa différence et son autonomie, il s'oppose donc à l'autorité de ses parents. Il arrive que les parents réagissent mal et utilisent le chantage affectif : "si tu continues à dire non, on ne t'aimera plus". L'enfant fait alors un amalgame entre le fait de s'affirmer et la perte d'amour, qui représente la pire de ses craintes. Une fois adulte, les situations où il devrait s'affirmer le renvoient alors à sa petite enfance, c'est pourquoi il n'y parvient pas.
Les femmes et les hommes sont-il égaux face à cet handicap ?
Non. Malgré les avancées féministes et l'émancipation, les femmes sont encore élevées en référence à une image de la femme au service des autres, bonne mère et bonne épouse, dévouée, docile et généreuse. Ces vieux archétypes de femme soumise à l'autorité du mari persistent, aussi les femmes ont-elles plus de difficultés à dire non que les hommes.
A-t-on plus de facilités à dire non selon l'interlocuteur ?
Cela se vérifie chez certaines personnes. Elles peuvent être capables de dire non sans problème à leurs enfants car elles sont dans une position de supériorité par rapport à eux. A l'inverse, elles n'osent pas s'opposer à leurs collègues ou leur patron parce qu'elles se retrouvent dans un rapport d'égal à égal ou d'infériorité, ce qui les renvoie à leurs relations avec leurs parents.
Quelles sont les conséquences au quotidien de cette incapacité à dire non ?
A force de tout accepter, de céder sur tout, on ne s'appartient plus. Cette difficulté à nous exprimer nous soumet à la volonté d'autrui. Ceux qui ne peuvent pas dire non mènent une vie d'insatisfaction. Ils en arrivent même à éviter les personnes qui pourraint leur demander quelque chose, à ne plus répondre au téléphone, à inventer des mensonges et des histoires emberlificotées.
Comment sont perçues les personnes qui ne disent jamais non ?
Elles ne sont pas forcément mieux considérées, bien au contraire. Elles sont prises pour les bonnes poires, les autres ne les respectent pas, et elles ne se respectent plus elles-mêmes.
Y a-t-il des situations où il vaut mieux ne pas dire non ?
Oui, lorsque l'on est en danger par exemple. Si vous êtes agressé, mieux vaut donner votre porte-monnaie quand on vous le demande. De même, lorsqu'un collègue vous demande exceptionnellement de terminer un dossier parce qu'il a un gros souci personnel, il est plus adapté d'accepter.
Comment savoir si l'on est dans une situation où l'on peut dire non ?
A chaque fois que l'on veut faire accepter sa différence, ses limites, on doit dire non. Par exemple, si votre mari choisit toujours le film quand vous allez au cinéma, vous pouvez dire "non, je n'ai pas envie de voir ce film". Lorsqu'on vous demande un service, vous devez savoir si vous pouvez le rendre sans que cela vous coûte trop avant de répondre. Il ne faut pas se sacrifier et être sans arrêt au service des autres !
Avez-vous des conseils pour apprendre à dire non ?
L'idéal, quand on sait que l'on va être confronté à une demande, c'est de se préparer, de répéter ce qu'on va dire et de trouver la formulation adéquate. Il est également important de se relaxer pour être détendu le moment venu. Si vous n'avez pas l'occasion de vous préparer, autorisez-vous à ne pas répondre tout de suite. Dites que cette demande vous pose problème et que vous allez réfléchir. Cela va vous donner le temps de combattre votre anxiété. Et évitez de vous justifier pendant trois heures, c'est inutile. Demandez-vous également ce qui se passerait si vous répondiez non, et remplacez les pensées négatives qui vous viennent par des pensées plus réalistes : votre meilleure amie est-elle vraiment une amie si elle se fâche parce que vous ne voulez pas lui prêter votre plus belle robe ?
Y a-t-il une bonne façon de dire non ?
Il faut le dire avec conviction, pas mollement, pour montrer qu'on est persuadé qu'on veut dire non. Sinon, l'interlocuteur s'engouffre dans la faille. N'utilisez pas un ton agressif, soyez calme et clair. Vous aurez dit un non convivial, qui ouvre le dialogue.
Et maintenant quelques OUTILS ...SOLUTIONS .....
Dire non, ça s'apprend. Parce que votre handicap n'est pas insurmontable, voici huit conseils pour vous aider à vous affirmer progressivement. |
Ecoutez-vous
Votre ami qui ne rend jamais ce qu'on lui prête vient encore vous demander s'il peut vous emprunter un DVD. Vous sentez alors monter en vous l'angoisse et la contrariété, car vous savez que si vous acceptez, vous ne récupérerez pas votre bien. Soyez donc attentive à ces sentiments qui vous envahissent, ils vous permettront de prendre la bonne décision. Si vous avez l'impression de vous sacrifier, d'aller contre votre volonté, vous devez refuser. De même, sachez quelles sont vos priorités et vos limites, et tenez-en compte avant d'accepter de rendre un service qui vous coûte.
Prenez votre temps
Ne vous précipitez pas pour répondre à votre interlocuteur. N'hésitez pas à prendre le temps de la réflexion. C'est un bon moyen de lui signifier que ce n'est pas gagné d'avance, que sa requête vous pose problème. Vous ne répondrez pas sous la pression et vous pourrez ainsi réfléchir calmement à votre réponse, au lieu d'accepter sur le champ parce que vous ne savez pas comment lui dire non.
Cessez de vous justifier
"Non, désolée, je ne peux pas venir dîner chez toi samedi, je crois que je couve une mauvaise grippe" : qui n'a jamais inventé une telle excuse pour éviter une soirée à laquelle on n'a pas envie d'aller ? Au risque de se mettre dans une situation délicate. Par peur de blesser l'autre, vous avez souvent tendance à vouloir justifier votre refus, comme si vous n'étiez pas convaincu de sa légitimité. C'est en quelque sorte une façon de plaider coupable, alors que vous êtes tout à fait en droit de dire non. Au lieu de mentir, ou de vous lancer dans des longs discours et de sombres explications, contentez-vous d'un simple "Non, je ne peux pas".
Prenez du recul
Ne culpabilisez pas ! Ce n'est pas parce que vous déclinez une invitation que votre ami sera blessé. Peut-être un peu déçu à la rigueur. Tâchez donc de comprendre et d'analyser ce qui est réellement en jeu dans votre relation, au lieu de dramatiser et d'imaginer le pire. Prenez conscience que votre entourage ne va pas vous rejeter et vous critiquer parce que vous n'êtes pas à leur service. Sachez d'ailleurs que les personnes qui ne savent pas dire non ne sont pas mieux perçues que les autres, bien au contraire.
Usez de tact
Dire non, c'est bien, à condition de trouver le ton et la forme adaptée. Un non sec, brutal, énoncé avec agressivité sera forcément mal pris par votre interlocuteur. Exprimez-vous avec diplomatie et empathie : "je désolée, mais je n'ai pas le choix". Votre refus s'en trouvera ainsi adouci.
Tenez bon
Suite à votre refus, votre interlocuteur risque d'insister, de trouver mille et une bonnes raisons pour vous d'accepter. Ne vous laissez pas déstabiliser et influencer par ses contre-arguments. Soyez claire et ferme. Répétez votre refus aussi longtemps que nécessaire, sans chercher de nouvelles justifications. Il s'agit là de montrer que vous savez ce que vous voulez, et que vous êtes vous même convaincue de votre non.
Proposez une alternative
Si vous ne pouvez vous résoudre à dire non, cherchez une solution de substitution. Cela vous coûte d'emmener votre voisine chez le coiffeur mardi, alors que vous pourriez le faire sans problème mercredi ? Proposez-lui de décaler son rendez-vous au lendemain. Vous ne voulez pas passer votre samedi soir chez vos parents ? Invitez les plutôt à déjeuner le dimanche midi. Vous faites ainsi preuve de bonne volonté, cela vous épargnera les cas de conscience et autres scrupules.
N'abusez pas du non
Trop de non tue le non ! N'opposez pas systématiquement un refus sous prétexte que vous devez affirmer votre personnalité. Distinguez les situations où vous êtes en droit de dire non, et celles où refuser serait malvenu : par exemple lorsque votre collègue en instance de divorce vous demande de terminer son dossier en cours. Vous risqueriez de passer pour un individu égoïste et peu sympathique.
Sources : journal des femmes fevrier 2006
J'espère que ce petit outil vous permettra maintenant d'avancer sur le chemin de la revelessencedesoi, qui est de révéler le meilleur de vous dans le respect et l'amour de soi et des autres.
Cela se fait par des choix que l'on ose affirmer car on sait enfin que ce sont les bons, mais aussi partager avec ceux que l'on aime ce que l'on EST VRAIment, que cela leur plaise ...... ou non. Tout changement suppose de reNONcer à certains schémas, donc également peut être à certaines personnes ... ne vous inquiétez pas, elles vous rejoindront un jour ou même vous aimeront encore plus, tout du moins dans la vérité de vous mêmes !
Soyez vrai ! Et si votre changement modifie définitivement une partie de votre entourage actuel qui vous quittera, cela s'appelle un tri et parfois, après une petite blessure, finalement on se sent mieux et cela laisse de la place à de nouvelles personnes, à la nouveauté dont vous n'aurez enfin plus peur ..
S'ils vous aiment, ils sauront et seront très heureux de voir qu'enfin vous savez dire un grand OUI mais également parfois d'avancer un VRAI NON !!! ... Et au moins quand on vous posera une question, on saura que vous dîtes toujours ce que vous pensez, le oui aura d'autant plus de valeur.
N'oubliez pas également que dire NON peut vous éviter bien des galères dans lesquelles vous vous retrouvez empétrés à cause de ce manque d'affirmation ... cela peut même aider certains, vos enfants en particulier ... dire OUI à tout et à tous ne vous rend pas service, vous fait culpabiliser, altère votre bien ETRE et n'aide pas les autres à grandir.
Si vous vous aimez un peu et si vous voulez apprendre à vous aimer mieux , aimer les autres dans la liberté d'expression de soi, dîtes OUI à ce que vous ETES et NON à ce que vous ne voulez pas ! Permettez également aux autres de dire NON, en ne vous blessant pas systématiquement aux refus qui vous sont opposés mais en essayant de voir autrement ... c'est peut être finalement un oui pour autre chose de mieux ... Simple NON ???
Il est très important d'aligner en soi, ce que l'on est, ce que l'on pense, ce que l'on dit et ce que l'on fait ! ... et vous verrez cela va vous libérer ... progressivement... . être heureux, être vrai est aussi être libre !
Bien à vous
Elisabeth