Dé-CLIC du jour : L'ÂME ET LE CORPS (se connaître sur le net)
Je dédie ce merveilleux texte à tous mes âmis rencontrés sur le net.
Je pense à Christine grâce à une image empruntée, Ahmed via ses magnifiques vidéos, Josette, Magalie, Dominique, Geneviève, Julie, Nathalie, Marie, Elisabeth, Isabelle, Eliane, Agnès, Christelle, Nadine, Zoher, Serge, Danièle, Monique, Jean, Hakim, Gilbert... je ne peux tous vous citer et vous le comprendrez mais vous savez ...
A Flavia, Pasteline, Brigitte, Joanne .. et tous ceux qui passent commenter mon blog. A tous mes amis fb et pourtant ils sont nombreux mais nos échanges et partages, nos comms en disent long sur nos centre d'intérêts communs, à mes abonnés de revelessencedesoi que je découvre et que je remercie de leur confiance et leur intérêt pour mon travail...
Enfin à vous, chers internautes, que je ne connais pas encore mais que je sais qu'un jour, au fil d'un lien, d'un sujet qui nous rassemble, nous échangerons dans l'ouverture de coeur et bien sûr à vous mes chers lecteurs.
Je partage totalement ce que cet homme a ressenti et exprimé voilà maintenant quinze ans et qui a fait le tour du monde grâce à ce merveilleux outil du net, alors je ne dirai mot de plus, laissant place à son texte tout entier.
Je vous souhaite bonne lecture, n'hésitez pas à partager avec vos amis du net pour leur exprimer votre sentiment s'il est tel le mien et celui de l'auteur, même si jamais aucune rencontre physique ne se produise.
Je profite d'un dernier instant avant votre lecture pour espérer qu'un jour, certains de mes proches bien physiques eux, tombent par hasard sur cet article,afin qu'ils comprennent enfin ce qu'ils ne conçoivent pas du tout maintenant .... Je vous emBRASse de mes deux BRAS virtuels et de toute l'énergie de mes mots.
Elisabeth,
(se connaître sur le net)
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Ces dernières années, j’ai connu plus de gens sur le net que de n’importe quelle autre façon. Certaines de ces rencontres sont devenues de vraies amitiés. Pas toutes directement. Au travers du net, j’ai connu des personnes; par celles-ci, j’en ai ensuite rencontré d’autres... mais c’est le net qui est à l’origine. Parfois ces personnes vivent très loin de moi (pour nous rencontrer, il nous faudrait un voyage); parfois elles sont près de moi, mais sans le net on ne se serait jamais aperçu l’un de l’autre. Il nous arrive, de temps en temps, de parler ensemble de cette façon de se connaître. Et le sujet est fascinant, pour plusieurs aspects. On rencontre une personne qu’on ne peut ni voir ni toucher. Avant de la voir, on connaît ses pensées, son caractère et sa personnalité. Un rapport, un intérêt réciproque, un échange d’opinions et d’émotions naissent; le désir de se rencontrer se fait de plus en plus grand; et un jour, finalement, on se voit. La question rituelle est: «Est-ce que je suis si différent de comment tu m’avais imaginé?» En bref, on se connait de façon inverse à celle habituelle: d’abord l’âme et puis le corps. Il n’est pas vrai que si on se voit avant, et puis qu’on se parle, on se connaît mieux. Souvent la rencontre physique est déviante; elle cache ou ralentit la connaissance avec l’âme et l’esprit. Il y a des gens qui se fréquentent depuis vingt ans, peut-être dorment-ils dans le même lit, mais ils ne se connaissent pas vraiment. «Ma femme (mon mari) ne me comprend pas», excuse classique des infidèles, ce n’est pas seulement un mensonge. Le rapprochement physique n’est pas nécessairement dialogue et compréhension; mais il peut même devenir un obstacle. Des choses curieuses et intéressantes arrivent sur le net . Il y a des personnes qui, dans leurs messages, m’ont parlé d’elles-mêmes avec grande sincérité, partageant leurs émotions, confessant leurs doutes et leurs sentiments – doutes et sentiments qu’elles hésiteraient probablement à me dire si nous étions “physiquement” dans la même pièce. Souvent l’absence du corps n’éloigne pas, mais elle rapproche; comme si se dépouiller des défenses dans un monde de mots, apparemment abstrait, était moins embarrassant, moins risqué que quand on se regarde dans les yeux. Il y a un certain type de magie dans cette rencontre d’âmes libres, qui seulement plus tard s’incarnent. Quand nous rencontrons la personne physiquement, nous en avons déjà une image intérieure; notre façon de la percevoir est différente, parce que quand nous regardons le “dehors”, nous savons déjà ce qui est à l’“intérieur”. Je ne veux pas dire que la rencontre, d’abord sur le net et puis physiquement, soit toujours mieux que le contraire. Parfois c’est une expérience meilleure et plus riche, parfois pas. Mais ce n’est pas une façon plus faible ou “artificielle” de se rencontrer, comme les personnes qui n’ont jamais été sur le net peuvent imaginer. Sans doute, c’est une expérience nouvelle et intéressante. Il est extraordinaire de découvrir comment une personne peut se révéler par sa façon de s’exprimer, de réagir, de dialoguer ou de rester en silence. Il est fascinant de découvrir le caractère, le style, la personnalité de quelqu’un que nous n’avons jamais vu; et, ensuite, de vérifier, quand on se rencontre, à quel point notre image correspondait à la réalité. D’habitude on ne se trompe pas. Parfois, l’aspect physique peut nous surprendre, mais presque toujours le caractère et la personnalité sont exactement comme nous l’avions perçu. Ceci pourrait être un bon remède à une certaine tendance qui donne trop d’importance aux apparences. Aujourd’hui, on vit dans une culture des images: d’un côté à cause de l’emphase qu’ on donne à l’aspect extérieur, de l’autre à cause de la télévision; on risque souvent de penser qu’une personne soit “ce qu’elle semble”; que l’apparence physique, même la façon de s’habiller, soient l’identité. Peut-être un jour le net perdra-t-il sa magie. Avec une largeur de bande beaucoup plus grande que celle que l’on a aujourd’hui, peut-être se rencontrera-t-on sur l’écran; de nouveau l’aspect régnera, et d’une forme encore plus perverse, parce qu’ une image projetée est souvent plus construite que le contact physique direct. Mais jusqu’à ce qu’ on continue à “se rencontrer” par des mots et pensées, nous aurons le privilège de connaitre d’abord l’âme et puis le corps. Et ensuite – quand on se sera rencontré – selon les cas on pourra choisir que se dire directement ou par téléphone, et que s’écrire. Ceci n’est pas une chose totalement nouvelle. L’histoire est pleine d’amis et d’amants qui s’envoyaient des lettres et des messages, même s’ils se fréquentaient souvent. Combien de fois deux amoureux sentent le besoin de s’échanger de petits billets doux, bien qu’ils se voient chaque jour? Mais l’art de l’écriture était en train de disparaître, dans un monde de téléphones. Avec le net nous l’avons redécouvert. Souvent, on écrit des choses simples, même stupides; on plaisante ou on ne parle de rien en particulier. Qu’est-ce qu’il y a de mal à cela? C’est une façon pour unir nos âmes, pour partager nos pensées, ce qui a une valeur en soi, sans considération des contenus. Probablement la raison la plus importante, pour laquelle j’aime être sur le net, est celle-la: il me permet d’être “plus humain”.
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je to tu i česky
Traduit en français par Alessia Ambrosini et Sabine Centi –
http://www.gandalf.it/garbugli/ame.htm